Le 17 et 18 novembre, une conférence a lieu au Palais Royal de Bruxelles sur la problématique des fugues. Dans le cadre de la Présidence belge du Conseil de l'UE se tiendra, pendant deux jours, cette conférence d’experts consacrée à la problématique des fugues, au cours de laquelle des représentants des autorités nationales et locales, d'ONG basées sur le terrain, de la Commission européenne et du Parlement européen, échangeront des informations, leurs expériences ainsi que des bonnes pratiques en vue d'aborder la problématique des fugues d’enfants au niveau européen.

L’objectif de cette conférence est de présenter une série de recommandations formulées par des experts quant à la problématique de la vulnérabilité des enfants en fugue, en tant que catégorie spécifique dans le contexte plus large de la disparition et de l’exploitation sexuelle des enfants.

Peu de recherches sont disponibles pour indiquer le nombre de cas recensés dans différents pays et les données actuelles présentent une disparité assez importante d'un pays à l'autre. Ce qui peut être en partie dû à des différences majeures dans la manière dont ces faits sont enregistrés et rapportés. Dans un certain nombre de pays où des données fiables sont disponibles, en moyenne plus de deux mineurs sur 1000 sont signalés en fugue chaque année. Sur cette base, on peut estimer que, chaque année, au moins 1% des ménages ayant des enfants est confronté à la fugue d’un fils ou d'une fille. Les fugues constituent dès lors une problématique très importante, qui a des implications sur le plan social et en termes de risque, mais qui demeure souvent inaperçue.

Les enfants en fugue sont particulièrement vulnérables. Ils sont parfois très jeunes : en Belgique, un peu plus de 10% d’entre eux sont âgés de 10 ans ou moins. La plupart des fugueurs fuient quelque chose, comme une situation d'abus, de violence, de conflits à la maison ou à l'école. Certains enfants fuient également ‘vers' quelque chose, ce qui inclut des situations où les enfants sont appâtés via l’Internet par un étranger. En fuyant leur domicile, nombre de ces enfants s’exposent à de multiples risques qui vont des dangers liés aux lieux où ils dorment au vol, à la mendicité et à l’exploitation sexuelle. Les enfants qui fuguent plus d’une fois risquent davantage d’être blessés ou d’être mis en danger. La situation de fugue peut avoir un impact considérable sur le cours de la vie future. Certains fugueurs abandonnent l'école, coupent les liens avec leur famille et leurs amis et s'isolent socialement. Des organisations s'occupant de sans-abris rapportent que les enfants qui fuguent avant l’âge de seize ans sont davantage susceptibles de terminer à la rue.

Par conséquent, la lutte contre ce problème est une réelle nécessité mais s’avère difficile. La conférence développera des recommandations en vue d'établir une étroite coopération entre les forces de l’ordre et le secteur social. Le manque de sensibilisation à cette problématique constituera également l’un des principaux points de l’ordre du jour, répondant aux préoccupations des parents. Au niveau d’une politique européenne, un certain nombre d’instruments pourraient être améliorés. Une meilleure collecte des données et une meilleure analyse scientifique sont absolument nécessaires.

Heureusement, des enseignements peuvent être tirés des bonnes pratiques issues de plusieurs pays. Ceux-ci incluent, par exemple, des orientations nationales claires en matière d’application de la loi, des méthodes d’intervention précoce, des systèmes de temporisation ainsi que des logements d’urgence pour mineurs et une consultation dans le cadre du retour au domicile. Ces bonnes pratiques seront présentées et analysées au cours de la conférence. Ensuite, les experts formuleront des commentaires généraux ainsi que des recommandations spécifiques pour l’UE et les Etats membres.

Cette conférence est organisée conjointement par le Service public fédéral Justice, la Fédération européenne pour les Enfants disparus et sexuellement exploités « Missing Children Europe » ainsi que l’ONG belge Child Focus.

Sa Majesté la Reine Paola, Présidente d'honneur de Child Focus, accueillera cette conférence au Palais Royal de Bruxelles.

La conférence est organisée avec le soutien de Belgacom, Biomérieux, Océ, Sheraton Brussels Airport Hotel, l’Ecole internationale de Bruxelles et la Commission européenne dans le cadre du programme Daphné.

INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES :

 

www.childfocus.be

Dirk Depover,

Porte-parole

+32 476 959504

Maryse Rolland,

Porte-parole adjoint

+32 479 303021

 www.missingchildreneurope.eu

Delphine Moralis,

Secrétaire général adjoint

+32 477 444493

 

www.just.fgov.be

Lieselot Bleyenberg

Porte-parole

+32 496 135361

 

Missing Children Europe (MCE)

Missing Children Europe est la Fédération européenne pour les Enfants disparus et sexuellement exploités. Il s’agit d’une organisation faîtière qui représente 24 Organisations non gouvernementales (ONG) actives dans 16 Etats membres de l’Union européenne ainsi que la Suisse. Chacune de ces organisations est active dans des cas de disparition et/ou d’exploitation sexuelle d’enfants au niveau local, y compris en termes de prévention et de soutien apporté aux victimes. MCE reçoit un financement de la Commission européenne dans le cadre du programme Daphné.

Child Focus

 
La Fondation belge pour Enfants disparus et sexuellement exploités est active sous le nom de Child Focus. Elle a été créée il y a plus de douze ans et est une fondation d’utilité publique. Sept jours sur sept, 24 heures sur 24, la Fondation met tout en œuvre pour retrouver des enfants disparus et mettre un terme à leur exploitation sexuelle. Un seul numéro d’urgence, le 116 000, est à retenir pour signaler la disparition, l’enlèvement ou l’abus sexuel d’un enfant. Les internautes peuvent signaler anonymement tout matériel pédopornographique découvert sur Internet au point de contact civil stopchildporno.be. Des subventions publiques couvrent approximativement la moitié des besoins de la Fondation. Ces fonds sont négociés sur une base annuelle ou par projet. Les contributions des entreprises et du grand public représentent les 50% restants.

La Présidence belge du Conseil de l’Union européenne


Du 1er juillet au 31 décembre 2010, il revient à la Belgique d’assurer la Présidence du Conseil de l’Union européenne (UE). Le rôle de la Belgique en tant qu'Etat présidant le Conseil de l'UE consiste à organiser et à gérer le travail de chacune des formations du Conseil par le biais de ses ministres compétents. Le Conseil des Affaires étrangères est la seule exception à cette règle. Depuis l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, le Conseil est présidé par le Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, madame Catherine Ashton.