Le 1er Midi du droit de la saison 2017-2018, organisé le 27 octobre 2017 par la direction générale de la Législation et des Libertés et Droits fondamentaux, avait pour thème : « Lanceurs d’alerte, vigie des temps modernes ? »

Wikileaks, Edward Snowden, Luxleaks, Panama papers…les lanceurs d’alerte sont à la source de la révélation de ces scandales.

Les orateurs – qui s’accordent bien entendu sur la nécessité de protéger ce défenseur de la démocratie et de l’intérêt général- ont exposé brillamment leurs réflexions croisées sur la définition du lanceur d’alerte, les conditions et l’étendue de sa nécessaire protection.

Le débat était modéré par Isabelle Minnon, chargée notamment de la représentation l’Etat devant la Cour européenne des droits de l’homme.

Quentin Van Enis, avocat, docteur en sciences juridiques, chargé de cours invité à l’Université de Namur et à l’UCL et membre du conseil de déontologie journalistique a dressé un tableau complet de la situation en matière de protection indirecte des lanceurs d’alerte par le biais de la protection des  journalistes, ainsi que des besoins en matière de protection directe des lanceurs d’alerte eux-mêmes.

Alain Lallemand, grand reporter au Journal Le Soir, membre du Consortium international pour le journalisme d’investigation et titulaire du cours d’investigation à l’UCL nous livre sa pratique quotidienne de terrain. La moitié des enquêtes internationales sont liées à des informations provenant de lanceurs d’alerte, 80% du travail des journalistes consiste à vérifier et suivre les informations qui leur proviennent de lanceurs d’alerte. 

Les orateurs arrivent à la même conclusion : si l’on ne veut pas perdre nos vigies des temps modernes, la protection des journalistes doit être renforcée et celle des lanceurs d’alerte devrait faire l’objet d’une consécration législative au niveau national et international.

Contact

midisdudroit@just.fgov.be