'Je suis la plume de l'audience'
Parlez-nous de votre job...
Comme greffier, nous traitons les dossiers en amont et en aval des diverses audiences. Nous accueillons le public qui se présente au greffe en quête d’informations.
Le juge et moi-même devions aussi mettre la main à la pâte: mesurer des parcelles dans le cadre de conflits de voisinage. Ou encore vérifier l’occupation d’un logement donné en location, dont les odeurs qui se dégageaient du frigo en disaient à elles seules suffisamment long sur l’inoccupation des lieux.
On doit avoir quelles caractéristiques comme greffier ?
Comme le dit l’expression, je suis ‘la plume de l’audience’. Par ma signature, j’authentifie les formalités accomplies. Une seule erreur peut compromettre tout un dossier. Ce travail nécessite rigueur et sérieux.
Mais la justice de paix est aussi une justice de proximité. Je croise parfois des analphabètes, des personnes atteintes de troubles psycho-sociaux, dans certains cas des malades mentaux, des personnes soumises à de gros stress voire en pleurs. Quelque soit sa détresse, le public de passage au greff e sera toujours accueilli par une oreille bienveillante et attentive.
Comment se déroule la collaboration avec le juge ?
J’ai la grande chance de travailler avec un magistrat consciencieux, proche des justiciables, qui a le sens de la conciliation, et qui est capable de désamorcer certaines situations bien délicates.