Pour le gouvernement, la justice est une priorité. C’est ce qui ressort de la hausse du budget pour le département qui s’élève à 5,7 % et ce, alors que les dépenses primaires augmentent de 3,6 %. Le recrutement de personnel supplémentaire pour les prisons se fait au même rythme que la construction de nouveaux bâtiments pénitentiaires.  Par ailleurs, la justice choisit de remplacer de façon sélective les fonctionnaires qui prennent leur pension. Cette adaptation ne compromet en aucun cas les priorités de la politique.

La justice maintient son orientation. En premier lieu il y a l’application des peines. Elle comporte deux grands volets.

Le premier est résumé dans le plan pénitentiaire pour une détention humaine. L’augmentation substantielle de la capacité des prisons est entièrement lancée et se dirige vers son objectif ; cela ne changera plus. Les moyens utilisés à cet effet sont garantis à cent pour cent. Une plus grande capacité des prisons fera en sorte que la loi de base (la loi Dupont) puisse être exécutée petit à petit de façon plus complète

Le deuxième volet de l’application des peines porte sur les peines alternatives. Il s’agit principalement de la surveillance électronique et de la peine de travail autonome. Puisque la qualité de la SE est rétablie, cette modalité d’exécution des peines peut prendre peu à peu sa vitesse de croisière. Pour cela, il faut surtout du personnel supplémentaire. Ce sont les assistants de justice. Ils sont responsables du suivi. Le recrutement supplémentaire pour les maisons de justice sont repris dans le budget de la justice, comme prévu.

Pour que l’exécution des peines se déroule sans problème, nous investissons également, comme prévu, dans le bon fonctionnement des tribunaux de l’application des peines. Une cible spéciale de l’application des peines est et reste les jeunes délinquants. Les nouvelles places à Saint- Hubert sont presque prêtes, tout comme celles de Tongres. En février 2009, la justice va organiser une conférence sur la délinquance des jeunes. Elle y entendra tous ceux qui ont rapport avec ce phénomène de plus en plus grave : associations de parents, directions scolaires, éducateurs de rue, et vérifiera qui assume quelle responsabilité et quelle est la meilleure coordination.

Avec les moyens pour la justice du budget 2009, une application des peines équilibrée se concrétise. L’équilibre concerne le rapport entre la peine classique – la privation de liberté – et les mesures alternatives – la SE et la PTA, mais aussi la médiation et la probation qui misent sur le fait que les gens vont se reprendre et évitent encore une condamnation. Avec les moyens de la justice du budget 2009, l’application des peines devient plus crédible. Cela signifie que celui qui reçoit une peine n ‘y échappe pas.

Une préoccupation importante du ministre est l’accessibilité de la justice. Nous pouvons le constater: le montant consacré à l’assistance juridique est augmenté de 6 % par rapport à 2008.

Il y a également des initiatives qui sont extrêmement nécessaires et qui, à court terme, ne coûtent rien ou presque. La réforme de l’Organisation Judiciaire ne demande pas de gros investissements mais a bien pour résultat une justice abordable, efficace et accessible à tous qui traite tout le monde de façon identique. La politique en matière de police de la circulation coûte tout aussi peu. Chaque victime en est une de trop. C’est la raison pour laquelle on augmente le risque de se faire prendre et le risque de sanction.