En raison des vives réactions à propos de sa déclaration relative à l’amnistie dans le programme de la RTBF « L'Indiscret », le Ministre de la Justice Stefaan De Clerck souhaite clarifier son point de vue personnel à ce sujet.

C’est essentiellement le fait d’avoir employé le mot “oublier” qui a conduit à une forte réaction sur la vision du Ministre, ce qu’il déplore profondément.

Évidemment, il n’est pas question d’effacer ce chapitre pénible de notre histoire et d’interpréter le passé de façon sélective et donc subjective.

Il ne peut être question de révisionnisme ou de manque de respect vis-à-vis des victimes de la deuxième guerre mondiale, et encore moins d’un climat politique malsain et antidémocratique en Flandre comme certains le prétendent désormais.

Au contraire : si le parlement mène un débat à ce sujet, Stefaan De Clerck plaide pour que cela se fasse en toute sérénité et transparence, pour que ce passé soit représenté de façon précise et objective. Même les pages les plus douloureuses de l’histoire ne peuvent faire l’objet de tabou et doivent donc pouvoir être abordées.

Après plus de soixante ans, il faut avoir la capacité de pouvoir reconnaître toute la vérité, mais également de travailler à la réconciliation, par exemple, envers les générations qui suivent les condamnés.

Maintenant que le droit pénal international adopte le principe d’imprescriptibilité de crimes contre l’humanité, il ne peut jamais être question d’oublier ou de minimaliser les faits; nous devons toutefois être en mesure de donner une interprétation correcte à ce passé et de l’aborder d’une façon raisonnée.