Lors de la Journée mondiale contre la traite des personnes, des communautés de toute la Belgique se réunissent pour rendre hommage au travail des premiers intervenants dans le domaine de la traite des êtres humains. Ces personnes travaillent dans différents secteurs : identifier, soutenir, conseiller et demander justice pour les victimes de la traite, ainsi que contester l'impunité des trafiquants. Avec la crise actuelle du COVID-19, le rôle essentiel des premiers intervenants est devenu encore plus critique. Néanmoins, leur contribution est souvent négligée et méconnue. « Gagner la confiance des victimes est essentiel pour leur rendre justice et punir les auteurs », déclare Koen Geens, ministre de la Justice.

La Belgique est depuis longtemps en première ligne dans la lutte contre la traite des êtres humains. En dirigeant les efforts mondiaux par le biais des Nations Unies, la Belgique soutient la fourniture d'une assistance financière, humanitaire et juridique indispensable directement aux victimes dans les pays d'origine, de transit et de destination.

Par sa participation à la Campagne Cœur Bleu contre la traite des êtres humains, la Belgique se joint aux pays du monde entier pour envoyer un message clair. Vu les implications transnationales pour la sécurité humaine et la stabilité internationale, la solidarité avec les victimes de la traite des êtres humains est indispensable. C’est pourquoi « la traite des personnes est une menace mondiale qui nécessite une réponse globale », a déclaré le ministre des Affaires étrangères et de la Défense, Philippe Goffin.

Le Manneken-Pis s'engage pour mettre fin à la traite des êtres humains

À cette occasion, la figure clé du folklore bruxellois, Manneken-Pis, reçoit de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) son 1 047e costume inspiré de la Campagne Cœur Bleu. Le costume est dévoilé au grand public, à midi le 30 juillet, en présence de l'Ordre des Amis de Manneken-Pis, amis et partenaires unis dans la lutte contre la traite des êtres humains. Sont présents le gouvernement belge représenté par les ministères de la Justice et des Affaires étrangères et de la Défense, le Centre fédéral des migrations Myria, la police fédérale, les centres d'hébergement spécialisés pour les victimes PAG-ASA et Payoke, la Fondation Samila, les Panthères rouges, les Schtroumpfs, et bien d’autres.

« L'audace de Manneken-Pis est celle d'un enfant libre dans une ville libre qui ne tolère pas l'oppression. Le nouveau costume " Blue Heart " a sa place dans la garde-robe de notre petit bonhomme. Nous sommes particulièrement heureux d'impliquer la Ville de Bruxelles, dont il est le symbole, dans la lutte contre toutes les formes de traite et d'exploitation des êtres humains », déclare Philippe Close, bourgmestre de la Ville de Bruxelles.

Le directeur de la Division de l’analyse des politiques et des affaires publiques de l’ONUDC, M. Jean-Luc Lemahieu, déclare que « le soutien de Manneken-Pis à la lutte mondiale contre la traite des êtres humains est emblématique et envoie un message puissant. Non seulement cela montre l'engagement de la Ville de Bruxelles à déployer des efforts communs contre ce crime odieux, mais il souligne également la nécessité fondamentale de protéger les enfants, qui sont les victimes les plus vulnérables du monde ».

Ombres : les victimes ont des noms

Lors de cette journée, les ombres des victimes seront représentées sur le sol du Carrefour de l'Europe à Bruxelles. Avec cette initiative, PAG-ASA (le refuge spécialisé pour les victimes de la traite basé à Bruxelles) veut révéler symboliquement la présence de milliers de victimes exploitées en Belgique. Un QR-code permet de regarder les histoires des victimes derrière les ombres. Les employés et les bénévoles de PAG-ASA alerteront les passants pour les sensibiliser à la proximité et à la banalité du crime. « Chaque année, nous soutenons plus de 200 victimes dans leur processus de rétablissement, mais aujourd'hui, nous sommes ici spécialement pour toutes les victimes invisibles qui restent dans l'ombre. Nous espérons ouvrir les yeux des gens pour voir les victimes et nous appeler au soutien », dit Sarah De Hovre, directrice de PAG-ASA.

Cities in Blue pour dénoncer l’exploitation

Au coucher du soleil, les villes de Bruxelles, Bruges et Gand éclaireront en bleu leurs hôtels de ville et autres bâtiments emblématiques pour inciter les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les particuliers à agir. La couleur bleue fait référence au cœur bleu, le symbole international contre la traite des êtres humains, représentant la tristesse de ceux qui en sont victimes tout en nous rappelant la froideur de ceux qui achètent et vendent des êtres humains.

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