Augmenter les possibilités de prestation grâce à l’optimalisation de l’information via un nouveau site web
Le nouveau site web sur les peines de travail (www.peinedetravail.be) est lancé aujourd’hui pour mieux informer les concernés, pour que davantage d’organisations et d’administrations offrent une place de prestation, et que les peines de travail soient exécutées encore plus rapidement.
Pour Annemie Turtelboom : « Mettre à exécution toutes les peines prononcées est une des priorités de ce gouvernement. Aujourd’hui toutes les peines de plus de 6 mois sont à nouveau exécutées. Mais punir signifie également punir sur mesure et pour cela la différentiation des peines est essentielle. Pour ce faire, la peine de travail est un instrument important et utile. Elle permet d’offrir une alternative à la prison et/ou à l’amende. La peine consiste en un nombre d’heures de travail non rémunérées effectuées au profit de la communauté. »
La peine de travail
Chaque année, près de 10 000 personnes sont condamnées à un nombre d'heures de peine de travail, qui est de minimum 20 et maximum 300 heures (600 heures en cas de récidive). Ces personnes condamnées doivent travailler dans des services publics, A.S.B.L. ou fondations, sous le contrôle des commissions de probation. En 2013, 951.504 heures de peine de travail ont ainsi été exécutées, ce qui revient environ à 40.000 journées complètes.
La peine de travail est une peine utile qui est effectuée avec, dans et pour la société. Les personnes condamnées ont l’opportunité de se sentir utiles, de découvrir des valeurs, de retrouver un rythme et une structure dans leur vie. La peine est exécutée en plus du travail régulier et donc souvent le weekend ou en soirée.
Depuis 2012 les peines de travail sont exécutées plus rapidement grâce à l’élimination des listes d’attente historiques des maisons de justice. Les listes d’attente pour toutes les peines alternatives (probation, surveillance électronique et peine de travail) ont été diminuées de 86%, la liste d’attente spécifique aux peines de travail a également diminué de 86% (passant de 1820 dossiers en juillet 2012 à 261 dossiers fin novembre 2013). Aujourd’hui une peine de travail est prise en charge dans les 8 jours par les assistants de justice.
Pour Annemie Turtelboom: « Ces deux dernières années, le gouvernement a fortement misé sur une meilleure exécution des peines. Les capacités carcérales ont augmenté, les criminels illégaux sont renvoyés plus rapidement et les peines alternatives sont à nouveau une alternative fiable. Grâce à l’élimination des listes d’attente nous pouvons donner une peine sur mesure qui est exécutée rapidement et efficacement ».
Nouveau site web
Le but de ce nouveau site web est d’encore mieux faire connaitre la peine de travail de sorte que le justiciable soit informé qu’il peut avoir cette peine, mais surtout que toutes les parties concernées (les 589 communes, les instances provinciales et le monde associatif) sachent quel potentiel est disponible et à qui s’adresser pour obtenir plus d’informations. La peine de travail est une peine alternative qui obtient d’excellents résultats (plus de 80% des peines de travail sont menées à terme) et qui mérite une plus grande visibilité.
Les avantages de ce site sont divers :
- Pour les justiciables :
La peine de travail peut être sollicitée par le prévenu devant le tribunal.
Qui peut demander une peine de travail ? Selon quelle condition?
Par exemple: Quelqu’un qui a commis un vol, qui reconnait les faits et veut réparer le préjudice subi mais sans aller en prison. De quelles alternatives dispose-t-il ?
- Pour les avocats et les magistrats :
Ils connaissent bien entendu la peine mais ne disposent pas toujours d’informations concrètes et récentes pour pouvoir décider d’appliquer ou de demander une peine de travail en connaissance de cause
Par exemple : l’état des lieux concernant les délais d’exécution, les chiffres de récidives relatifs à la peine de travail, les études scientifiques relatives au peines alternatives, ….
- Lieu de prestation :
La peine de travail est déjà bien connue de la plupart des administrations (communales, provinciales, …) mais grâce à ce site web elles pourront découvrir de nouvelles possibilités.
Pour les A.S.B.L. et le milieu associatif on remarque que les possibilités liées à la peine de travail sont encore trop peu connues et même parfois inconnues. Pourtant cette possibilité présente un avantage réel pour leur fonctionnement et a un énorme impact sur la (re)socialisation du condamné.
Par exemple : beaucoup d’A.S.B.L. organisent chaque semaine de nombreuses activités pour lesquelles elles sont dépendantes de bénévoles alors qu’elles pourraient également faire appel à des prestataires de peines de travail.
Avec ce site web on pourra multiplier le nombre de lieux de prestation et on pourra donc exécuter encore plus de peines en un temps plus court.
Pour plus d’informations
Margaux Donckier
0478/32.47.97
margaux.donckier@just.fgov.be
Plus d’informations sur le site web : www.peinedetravail.be