Mardi 12 novembre 2019, près d’une trentaine de Belges touchés par des actes de terrorisme à l’étranger se sont rassemblés à Bruxelles. Les victimes, leurs parents et proches, ainsi que des représentants des associations de victimes ont engagé un dialogue avec le vice-Premier ministre et ministre de la Justice, Koen Geens, la ministre de la Santé publique, Maggie De Block, et des experts des secteurs public et privé. La rencontre s’est déroulée à l’initiative d’Aristide Melissas, qui a survécu avec sa famille à un attentat à New York.
En 2018, l’autorité a déjà organisé huit journées de rencontre pour toutes les victimes du terrorisme. Cent quatre-vingt-cinq victimes ont donné suite à cette offre. Toutefois, le besoin de soutien et d’informations reste grand, a fortiori pour certains groupes cibles tels que les citoyens belges qui ont été touchés par le terrorisme à l’étranger.
Ces personnes, à l’instar de la famille de monsieur Melissas, doivent gérer de très nombreuses difficultés, à la fois sur le plan physique, mental et administratif, et ce, dans un environnement souvent inconnu, du moins au moment des faits. À la demande de monsieur Melissas, le ministre Geens a dès lors organisé une nouvelle rencontre et un nouvel échange de vues, cette fois spécifiquement axés sur les besoins des victimes de faits survenus à l’étranger.
Questions fréquemment posées
Outre les responsables politiques, de nombreux experts issus des secteurs public et privé ont pris part à la rencontre. Les représentants des associations de victimes V-Europe et Life4Brussels étaient également présents. Concrètement, toutes sortes de questions propres à la situation de victimes belges d’actes de terrorisme à l’étranger ont été abordées :
- Que peuvent faire les ambassades, les consulats et le SPF Affaires étrangères pour aider les victimes sur place ?
- Comment la procédure judiciaire se déroule-t-elle à l’étranger ? Comment les victimes peuvent-elles obtenir des informations à ce sujet ?
- Où en est-on dans la création du guichet unique et qui peut y faire appel ?
- Quelles sont les possibilités de soutien psychosocial ?
- À quelles indemnités les victimes ont-elles droit (à l’étranger, en Belgique, provenant du secteur des assurances ou du secteur public) ?
Au cours d’un débat de plus de trois heures, plusieurs victimes ont pris la parole et ont adressé leurs questions aux experts et aux ministres. Ces échanges ont révélé que, bien que certaines formes de soutien se mettent en place rapidement, il reste encore beaucoup à faire à d’autres niveaux. Le besoin d’information s’est avéré un point d’attention récurrent. Monsieur Melissas a ainsi proposé d'élaborer un mémento ou un guide qui permettrait aux victimes d’actes de terrorisme d’identifier, étape par étape, quels acteurs sont susceptibles de les aider et comment.
Engagement constant
Le Ministre Geens et la Ministre De Block se sont engagés à accorder une attention particulière à toutes les idées et expériences et à consentir des efforts supplémentaires afin continuer à améliorer le soutien octroyé par les différents services publics et d’autres instances.
Au terme du débat, l’ensemble des participants ont encore eu l’occasion, lors d’un verre de l’amitié, de discuter avec des experts et des personnes issues du même secteur.
Partenaires participants
- Autorité fédérale
- Commission pour l’aide financière aux victimes (SPF Justice)
- Parquet fédéral
- SPF Affaires étrangères
- SPF Economie
- Ministère de la Défense
- Cellule Victimes civiles de Guerre et de Terrorisme (Service fédéral des Pensions)
- Office médico-légal (Medex – SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement)
- Caisse auxiliaire d'assurance maladie-invalidité
- Secteur des assurances
- Assistance aux victimes
- Aide aux victimes - CAW Bruxelles
- Slachtofferonthaal - Justitiehuizen (Gouvernement flamand)
- Les services d’accueil des victimes des Maisons de justice (Fédération Wallonie-Bruxelles)
- Communauté germanophone