La demande de tuteurs augmente suite à l'afflux de réfugiés. Notre SPF a récemment sélectionné de nouveaux candidats aptes à cette fonction et leur a fourni de plus amples informations sur leur mission lors d'une réunion. Parmi ces candidats-tuteurs, nous avons également reconnu le CEO de Studio 100.
Depuis l'appel lancé par le ministre Koen Geens dans les médias, plus de 300 personnes intéressées se sont présentées pour devenir le tuteur d'un « mineur étranger non accompagné ». Notre SPF a sélectionné les candidats adéquats et les a réunis le 23 septembre à Bruxelles pour une séance d'information. Ils y ont reçu des explications supplémentaires quant à leurs tâches et responsabilités s'ils venaient à accepter la fonction de tuteur.
Les tuteurs font la différence pour les enfants qui vivent sans leurs parents dans des circonstances difficiles. C'est la raison pour laquelle le ministre Geens enverra prochainement une lettre personnelle de remerciement aux 240 tuteurs agréés. Le ministre écrit : « Je souhaite remercier tous ceux qui ont mis en lumière leur mission de tuteur dans les médias ou auprès de leur cercle de connaissances. Vos témoignages chaleureux et votre engagement ont assurément été d’une grande aide. En tant que ministre de la Justice et au nom du service des Tutelles, je souhaite donc expressément vous remercier pour tous vos efforts ».
Tuteur connu
Caroline Coppens travaille chez Thomson Reuters Eikon. Lors de la séance d'information, elle voulait savoir si elle pouvait combiner cette fonction de tuteur avec son travail et sa famille :
« Tout le monde compatit avec la situation des réfugiés mineurs. Mais je veux faire quelque chose de concret. J'ai assisté à la séance d'information d'aujourd'hui pour savoir si je peux combiner cette fonction avec mon travail et ma famille. Cette séance m'a appris qu'une tutelle nécessite un engagement important de votre part en tant que personne et qu'il faut pouvoir gérer la frustration. »
Parmi les nouvelles recrues se trouvait un « Flamand connu ». Hans Bourlon, CEO de Studio 100 trouve une plus-value personnelle dans la fonction de tuteur :
“L'aide doit être structurelle dans une optique à long terme. Pour l'instant, le débat est trop souvent mené de manière émotionnelle et la polarisation est trop forte. Je connais dans mon entourage personnel des gens qui exercent la fonction de tuteur pour un mineur. En tant que tuteur, on n'aide pas uniquement le mineur, cela représente également une valeur ajoutée personnelle pour vous. »
Des ambitions scolaires perduesPendant la séance d'information, un collaborateur de la Croix Rouge a raconté l'histoire d'Achmed, un jeune Afghan qui a fui la guerre avec ses parents : « Quand il avait deux ans, ils ont fui en Ukraine. Achmed y a eu l'occasion d'aller à l'école. Étant dans une situation de pauvreté, ils sont arrivés en Allemagne par le biais de trafiquants d'êtres humains. C'est ainsi qu'il a été séparé de ses parents et est arrivé en Belgique à l'âge de treize ans. Un tuteur lui a été directement attribué. Il a d'abord séjourné dans un centre pour jeunes à Poelkapelle et a ensuite allé à Ostende, où il s'est détourné du droit chemin. Dans un cas pareil, l'enfant est directement déplacé vers un autre centre afin de créer un nouveau réseau. Achmed a maintenant 16 ans, vit à Anvers et est déjà plus indépendant qu'avant. Malgré un accompagnement continu, il a perdu une bonne part de ses ambitions scolaires, à cause de la rupture avec ses parents selon lui. Nous n'avons pas encore retrouvé sa famille via le Service Tracing de la Croix-Rouge. |
Savez-vous que…
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Lettre du ministre
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